Mode durable

Consommer de façon responsable, c’est aussi faire la différence entre des achats éthiques et responsables, et les achats de mode jetable.

La mode est une industrie qui détruit l’environnement et qui est souvent liée à des abus dans la manière de traiter les employés.

Quelques chiffres…

Ludhiana, capitale industrielle du Penjab en Inde est la 4ème ville la plus polluée au monde.
Dans la région, les cas de cancers passent de 800 000 en 2001 à 1 220 000 en 2016.
On a détecté trente à quarante enfants malades par village (cancer, autisme) à cause des métaux lourds et pesticides utilisés pour la fabrication et la coloration des vêtements.
Une usine emploie en moyenne 800 personnes qui travaille 12h par jour, 6 jours par semaine et gagne 90€ par mois.

Comment en est-on arrivé là?

Les consommateurs veulent des marques à moindre prix, ou n’ont tout simplement pas les moyens de s’habiller si les prix ne sont pas cassés.
Les entreprises textiles ont délocalisé depuis plusieurs décades, avec la globalisation, pour pouvoir rentabiliser leurs marges.

Tout le monde devrait donc être satisfait.

Mais un jour, la vérité nous éclate à la figure.
On apprend ce qui se passe en Chine, en Inde, au Bangladesh, et maintenant en Ethiopie, un nouvel eldorado…
On voit des catastrophes humaines avec des usines qui s’écroulent, et écologiques avec des rivières tellement polluées que les populations qui en dépendent perdent leur ressources naturelles et tombent malades. C’est une véritable hécatombe, et on ne sait plus où donner de la tête tellement c’est grave. Les régulations à des milliers de kilomètres sont beaucoup plus difficiles à contrôler.

Et pourtant, les marques continuent à nous réconforter, tout est mieux fait à présent, et en plus ils participent au développement de pays émergents. Greenwashing? Probablement.
Dès qu’on y regarde de plus près, on voit des tas de problèmes.
Alors comment ne pas vouloir retourner aux sources?

Les bonnes pratiques en mode

Encore une fois, ce sont nos pratiques qui vont inciter les multinationales à changer les leurs.
Et tant qu’il n’y aura pas de réglementation plus stricte sur les produits importés, c’est à nous de trouver un moyen de consommer de manière plus responsable et éthique.

  • On échange

Oui comme au bon vieux temps quand on récupérait les habits des cousines! Sauf que là, on a le droit de choisir!

  • On va dans des marchés aux puces

Acheter d’occasion est une excellente solution pour utiliser les ressources qui ont déjà été produite.

  • On achète local, fabriqué dans notre pays.

D’une part c’est beaucoup plus facile à contrôler niveau éthique, et d’autre part, ça évite la contamination due au transport à l’autre bout du monde.

Et si vraiment on veut acheter une marque…

  • On préfère le coton organique

Ce n’est pas parfait, mais un des gros problèmes dans les gros pays producteurs comme l’Inde, sont les pesticides utilisés en masse, ainsi que les colorants toxiques qui polluent les sols et rivières, menant à des drames sanitaires, avec l’apparition de maladies chroniques et de cancers.

En effet dans le Penjab, on utilise des insecticides interdits en France, sans masques et beaucoup d’enfants travaillent avec leurs parents dans les champs.

  • Ou les matières recyclées

De plus en plus de marques offrent l’option d’acheter les vêtements fait à partir de matériel recyclé. Attention aussi au greenwashing, il faut bien lire les étiquettes car parfois les marques utilisent le mot tendance “recyclé” pour vous faire consommer des vêtement qui sont en fait produits avec très peu de matière recyclée. Demandez le pourcentage à la marque pour en avoir le cœur net.

  • Lieu de fabrication

On regarde où ça a été fabriqué. Souvent on peut trouver des marques qui fabriquent chez des voisins comme l’Italie, le Maroc, la Turquie. Moins nos vêtements viennent de loin, moins ils coûtent en émission de CO2 pour le transport engendré. Et plus il y a de chance que la législation soit plus stricte sur les conditions de travail et sur l’environnement.

Quelles actions peuvent aider à s’habiller de manière plus responsable?

  1. On prend soin de ses vêtements et on répare pour les faire durer le plus possible
  2. On achète un sac pour le microplastique pour laver nos vêtements en machine.
  3. On loue : Un autre modèle commence à naître avec les locations de vêtements.
  4. On choisit des matières alternatives : On sait que le coton demande beaucoup d’eau et est souvent cultivé avec des pesticides. Il existe des alternatives, comme le tencel, une fibre nouvelle génération, fabriquée dans les forêts autrichiennes gérées de manière durable, écologique et sans pesticides. Cette matière nécessite également moins d’eau que le coton.
La location de vêtements typiques est une pratique très développée en Corée du Sud

Même avec ses pratiques, rien ne sera jamais parfait. Il y aura toujours un impact. Car les vêtements impliquent la fabrication de matériel, sa transformation et son transport.
L’impact zéro n’existe pas. Alors à nous d’être minimaliste et d’arrêter d’acheter à outrance, surtout pour combler nos frustrations quand on ne va pas bien… Il y a d’autres solutions que le shopping. La méditation, la pleine conscience, la musique, la création d’art, rencontrer ses ami.e.s, regarder un bon film, etc…

Avez-vous des suggestions pour mieux consommer dans la mode? Ou des remarques de vêtements éco-responsables, de mode éthique, qui lutte contre ce qui est expliqué ici? Vous êtes sur une plateforme d’échange où la communauté veut s’améliorer, apprendre des autres, dans le seul but commun de préserver notre planète et la santé des communautés qui en dépendent. Alors surtout si vous avez des informations intéressantes qui ne sont pas mentionnées ici, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire.

Si vous connaissez une marque, ou un artisan, dans le domaine de la mode, qui a des pratiques responsables et / ou inclusives* merci de partager avec nous vos recommandations.

*fabriquer de manière inclusive, c’est penser aux personnes de toute taille, très petites ou très grandes, ou avec des besoins particuliers comme par exemple des marques de chaussures adaptées au port de semelles, ou des sacs adaptés aux personnes ayant des maux de dos, etc

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